Page 33 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2024
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P11. PROFIL RADIO-CLINIQUE DU POUMON ÉOSINOPHILE


                     MOUHSSINE N., EL KHATTABI W., BENTALEB S., BOUGTEB N.,
                     ARFAOUI H., JABRI H., AFIF MH.


                     SERVICE DES MALADIES RESPIRATOIRES, HOPITAL 20 AOUT 1953, CASABLANCA, MAROC


               Le poumon éosinophile est un groupe hétérogène d’affections caractérisées par l’infiltration du
               parenchyme pulmonaire par les éosinophiles donnant des infiltrats pulmonaires parfois labiles,
               d’une éosinophilie alvéolaire (lavage bronchiolo-alvéolaire ≥ 20%) et/ou d’une éosinophilie
               circulante.

               L’objectif de notre travail est de relever les  caractéristiques  cliniques, paracliniques et
               radiologiques du poumon éosinophile et de dégager le profil étiologique de ce groupe
               d’affections. Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période allant de janvier 2011 au
               juillet 2023 incluant 16 patients hospitalisés pour un poumon éosinophile. L’âge moyen était de
               45 ans (18–57 ans) avec une prédominance féminine de 62%. Des antécédents d’asthme ont été
               retrouvés chez tous les patients, un antécédent ORL a été retrouvé dans 31%. Les signes cliniques

               étaient dominés par la toux et la dyspnée retrouvés chez tous les patients. Une atteinte
               neurologique dans 5 cas, une atteinte sinusale dans 3cas, une pleurésie bilatérale dans 2 cas et
               une péricardite dans un cas. L’hyperéosinophilie sanguine était en moyenne supérieure à 1000
               éléments. L’éosinophilie a été retrouvée dans le lavage bronchioloalvéolaire chez tous nos
               malades. La TDM thoracique avait montré essentiellement des infiltrats pulmonaires parfois
               labiles. Les étiologies retrouvées étaient la granulomatose éosinophile avec polyangéite dans
               8 cas, la parasitose intestinale dans 2 cas et l’aspergillose bronchopulmonaire allergique et la
               maladie de carrington dans deux cas chacune. 14 patients ont été traités par une corticothérapie
               par voie générale associée à un traitement antifongique dans un cas et immunosuppresseur
               dans 3 cas, deux patients ont  été traités par un traitement  antiparasitaire. L’évolution était
               favorable chez les 15 patients. Le poumon éosinophile est une affection grave nécessitant une
               enquête étiologique rigoureuse est nécessaire afin d’adapter la prise en charge thérapeutique

               qui reste basée sur la corticothérapie.

























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