Page 42 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2024
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P17. SÉQUELLES RESPIRATOIRES DE LA TUBERCULOSE
PULMONAIRE. EXPÉRIENCE DU SERVICE DE PNEUMOLOGIE DU
CHU MOHAMED VI MARRAKECH
H. BENAZIZ, N. OUAKIL, M. EL MOUDEN, M. IJIM, O. FIKRI, L. AMRO
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL AR-RAZI, CHU MOHAMED VI, LABO, LRMS, FMPM, UCA,
MARRAKECH, MAROC
Introduction.— La tuberculose est une pandémie mondiale, parmi toutes les maladies
infectieuses elle est celle qui provoque le plus de décès chez les adultes en pleine activité. Son
évolution est favorable sous traitement spécifique, cependant les séquelles sont fréquentes
pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient.
Patients et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective menée sur 7 ans, de janvier
2017 à janvier 202024 portant sur 80 dossiers de patients traités pour TPM+ et présentant des
lésions séquellaires symptomatiques ou non.
Résultat : la moyenne d’âge était de 50 ans, 68 % étaient de sexe masculin et 32% féminin. 44%
étaient des tabagiques actifs. Une rechute tuberculeuse était retrouvée chez 23,8%. Le tableau
clinique était dominé par un syndrome bronchique (79 %), des hémoptysies (43 %) et une
dyspnée (73 %). L’imagerie retrouvait une dilatation des bronches dans 75 %, des foyers de
condensation 23,8 %, l’atélectasie et l’image en grelot dans 12,5 % pour chacun, lobe ou
poumon détruit dans 18,8 %, des lésions cavitaires dans 23,8 %, une pachypleurite dans 7,5 %,
des calcifications dans 5 %, une broncholithiase dans 2,5 %, et des faux anévrysmes de
Rasmussen dans 3,75 %. La localisation était bilatérale dans 42,5 % cas, à gauche 30 %, et à droite
27,5 %. Un trouble ventilatoire mixte était retrouvé dans 69,3 %. La bronchoscopie était réalisée
chez 58 patients avait montré un état inflammatoire dans 84,5 % des cas, une suppuration dans
22,4 %, un épaississement et une distorsion bronchique dans 17,2 % pour chacun, un saignement
dans 12,1 % des cas, et une sténose dans 1,7 % cas. Les principales complications étaient la
surinfection (71,3 %) (le germe le plus fréquemment isolé était le pseudomonas aeruginosa),
l’abcédation (6,3 %), l’hémoptysie (23,8 %), l’insuffisance respiratoire chronique et le cœur
pulmonaire chronique (21,3 % pour chacun), la greffe aspergillaire (15 %), et l’embolie pulmonaire
(7,5 %). 22,5 % des patients avaient bénéficié d’une cure chirurgicale.
Conclusion.— La prévention des séquelles tuberculeuses passe surtout par un diagnostic
précoce de la maladie. Ces lésions peuvent parfois être redoutables et sont responsables
d’une morbidité et d’une mortalité pourtant évitables.
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