Page 45 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2024

P19. IMPACT DE LA MALNUTRITION SUR LE PRONOSTIC DES
PATIENTS PORTEURS DE CANCER BRONCHO-PULMONAIRE

S.KECHNAOUI, M.IJIM, O.FIKRI, L.AMRO

SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL ARRAZI, CHU MOHAMED VI, LABO. LRMS, FMPM, UCA,
MARRAKECH, MAROC.

Introduction : La malnutrition et la perte de poids sont fréquentes chez les patients atteints de
cancer du poumon. La perte de poids est un facteur pronostique indépendant pour la survie
dans les études faite sur le traitement du cancer du poumon. Les troubles métaboliques jouent
probablement un rôle dominant dans la perte de poids chez ces patients, plutôt qu'une
réduction de l'apport alimentaire. L’objectif de notre étude était de décrire la prévalence de la
malnutrition chez les patients atteints de cancer du poumon et son effet sur le traitement et le
pronostic

Patients et Méthodes : Etude rétrospective transversale descriptive et analytique, réalisée sur
une période d’un an allant de janvier 2023 au janvier 2024. Menée auprès des patients atteints
de cancer du poumon suivis au service de Pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech.
L’évaluation nutritionnelle a été faite par l'échelle MNA (Mini-Nutritional-Assessement scale).
Nous avons défini deux groupes, groupe G1 (score MNA< 17) : patients en mauvais état
nutritionnel, et groupe G2 (score MNA>17) : en état nutritionnel normal ou en risque de

dénutrition.

Résultats : On été inclus dans l'étude 120 patients, une prédominance masculine a été constatée
dans notre population (97%). L'âge moyen était 57 ans. Les types histologiques les plus fréquents
étaient l'adénocarcinome dans 62,5%, carcinome épidermoïde dans 20,8% et un carcinome à
petites cellules dans 16,7%, des cas. Concernant le statut nutritionnel, nous avons constaté que la
majorité des patients (61,4%) avaient un mauvais état nutritionnel, 25,8% avaient un risque de mal
nutrition et 12,5% patients présentaient un état nutritionnel normal. Le groupe G1 comporte 74
patients (61,4%) et le groupe 62 comporte 46 patients (38,3%). Les patients en malnutrition
présentaient plus des métastases (25,7%, VS 15,2%). Le recours aux soins palliatifs seuls était plus
fréquent chez les patients en malnutrition (14,8% VS 6,5%). Chez les patients ayant eu une
chimiothérapie, une toxicité hématologique était plus rencontrée chez les patients malnutris
(39,2 %VS10,9%). Une survie inférieure à 12 mois était plus fréquente chez les patients du groupe
61 (40,5%, VS26,1%)

Conclusion : Les patients atteints de cancer du poumon présentent une haute prévalence de
malnutrition et ceci impacte gravement la réponse thérapeutique et la survie. L'identification
des anomalies métaboliques étiologiques et le développement d'une intervention
thérapeutique spécifique devraient être les objectifs des recherches futures.

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