Page 51 - Livre électronique du congrès AFMAPATH 2024
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Une fibroaspiration bronchique à la recherche de BAAR a été réalisée à 2 reprises, le GeneXpert
               a détecté des traces de Mycobacterium Tuberculosis,  la recherche de BK dans les
               expectorations était négative.

               Les examens biologiques révélaient une pancytopénie :  une leucopénie, une anémie
               normochrome normocytaire, une neutropénie, et une thrombopénie, une cytolyse hépatique
               à trois fois la normale, les sérologies virales étaient négatives, le myélogramme et la biopsie
               ostéo-médullaire étaient sans particularités.

               Un traitement antibacillaire a été instauré avec surveillance du bilan hépatique, l’évolution
               clinique  était favorable avec normalisation du bilan  hépatique 2 mois  après le  début du
               traitement.

               Discussion :


               Les données provenant d'études telles que celle menée par Sánchez-Martínez et al. (2020) ont
               identifié  une incidence relativement faible de la tuberculose pulmonaire  induite par
               l'immunothérapie au BCG, variant de 0,1% à 5%. Cependant, les patients présentant des facteurs
               de risque, tels que les antécédents de tuberculose, l'âge avancé et l'immunosuppression, sont
               plus susceptibles de développer cette complication. Une étude de cohortes menée par
               Pérez-Jacoiste Asín  et al. (2019) a également souligné l'importance des antécédents de
               tuberculose comme facteur de risque majeur.

               La tuberculose pulmonaire chez les patients traités par BCG peut être difficile à diagnostiquer
               en raison de la similitude des symptômes avec d'autres affections respiratoires et de la possible
               interférence de la souche vaccinale dans les tests de dépistage classiques. Des études telles
               que celle de Soria  et  al. (2019) ont mis en évidence l'importance des examens d'imagerie
               comme la tomodensitométrie thoracique pour le diagnostic précoce de la maladie. Une fois
               diagnostiquée, la prise en charge de la tuberculose pulmonaire implique souvent l'arrêt de

               l'immunothérapie au BCG et l'instauration d'un traitement antituberculeux.
               Conclusion :


               La tuberculose pulmonaire induite par l'immunothérapie au BCG représente une complication
               rare mais importante, nécessitant une approche multidisciplinaire pour son diagnostic, sa prise
               en charge et sa prévention. Des efforts continus sont nécessaires pour mieux comprendre les
               mécanismes sous-jacents de cette complication et pour développer des stratégies efficaces
               de gestion des risques.

















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